Qu’est-ce que l’épilepsie?
L’épilepsie est un trouble neurologique du système nerveux central, en particulier du cerveau. Il se caractérise par la tendance à avoir des crises récurrentes
Une personne aurait un diagnostic d’épilepsie si elle avait:
- au moins deux crises non provoquées (ou réflexes) ou
- une crise non provoquée (ou réflexe) et sont très susceptibles d’avoir une autre
- le diagnostic d’un syndrome d’épilepsie.
La « International League Against Epilepsy (ILAE) * » a récemment classé l’épilepsie comme une maladie, au lieu d’un trouble, pour mieux transmettre que l’épilepsie est une condition médicale grave.
* Le site web de l’ILAE est avant tout en Anglais.
http://www.ilae.org/Visitors/Centre/Trans_French.cfm
Environ 260 000 Canadiens souffrent d’épilepsie
On estime qu’environ 260 000 Canadiens souffrent d’épilepsie selon une estimation de la prévalence de l’épilepsie de 7,46 [1] pour 1 000 habitants [2]. Cette prévalence est basée sur une revue systématique et une méta-analyse d’études internationales publiées de 1985 à 2011.
[1] « Ampleur (prévalence et incidence) des affections neurologiques » Établir les connexions : Mieux comprendre les affections neurologiques au Canada. 2014. Web. 21 oct. 2016. http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/cd-mc/mc-ec/section-3-fra.php
[2] Statistique Canada. 2017. Canada [Pays] et Canada [Pays] (tableau). Profil du recensement. Recensement de 2016. Statistique Canada no. 98-316-X2016001. Ottawa. Sortie le 8 février 2017.
http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/prof/index.cfm?Lang=F (consulté le 8 février 2017).
L’épilepsie est hautement traitable
70% des personnes atteintes d’épilepsie peuvent gagner le contrôle des crises avec uniquement la médication.
30% des personnes ont une épilepsie résistante aux médicaments. Il existe des traitements supplémentaires pour les personnes ayant une épilepsie résistante aux médicaments qui peuvent améliorer le contrôle des crises ou arrêter les crises complètement.
Une personne a une épilepsie pharmaco-résistante si elle n’a pas atteint le contrôle des crises avec des essais adéquats de deux médicaments antiépileptiques [3]. Il existe une variété d’options thérapeutiques pour les crises résistantes aux médicaments, y compris la chirurgie [4], la thérapie par régime médicalement géré et la stimulation nerveuse. Les options de traitement pour l’épilepsie résistante aux médicaments doivent être évaluées dans le cadre d’un programme complet d’épilepsie.
[3] Kwan P et al. (2010) « Definition of drug resistant epilepsy: consensus proposal by the ad hoc Task Force of the ILAE Commission on Therapeutic Strategies. » (Définition de l’épilepsie pharmaco-résistante: proposition de consensus du Groupe de travail ad hoc de la Commission sur les stratégies thérapeutiques de l’ILAE )*, Epilepsia 51: 1069-1077.
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1528-1167.2009.02397.x/full
* L’article est en version anglaise
[4] Wiebe S et al. (2001) « A Randomized, Controlled Trial of Surgery for Temporal-Lobe Epilepsy » (Un essai aléatoire et contrôlé de chirurgie pour l’épilepsie du lobe temporal.) N Engl J Med 345: 311-381.
http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJM200108023450501#t=article
* L’article est en version anglaise
L’épilepsie, c’est plus que juste des crises
Une enquête nationale menée en 2012, L’impact de l’épilepsie sur les Canadiens, a demandé aux répondants d’identifier les défis quotidiens de vivre avec l’épilepsie au-delà des crises elles-mêmes. Les trois principaux défis identifiés étaient le manque d’autonomie, notamment le fait de ne pas pouvoir conduire (identifié par 56% des répondants), l’impact sur la vie sociale (38%) et la stigmatisation, la discrimination et le manque de sensibilisation (38%). Le maintien de l’emploi (31%), le maintien des relations (25%) et la contrainte financière due au coût des médicaments (24%) étaient loin derrière.
Ces résultats démontrent comment l’épilepsie et les crises peuvent avoir un impact sur la vie quotidienne bien au-delà des préoccupations médicales.
Des gens de tous âges vivent avec l’épilepsie
L’épilepsie ne fait pas de discrimination et peut commencer à n’importe quel moment pendant la vie d’une personne.
Selon les données recueillies dans le cadre de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes en 2010-2011, environ 14,6% des Canadiens atteints d’épilepsie ont de 0 à 17 ans, 72,8% ont entre 18 et 64 ans et 12,6% ont 65 ans et plus [5].
[5] Statistique Canada. Tableau 105-1300 –
Problèmes neurologiques, selon le groupe d’âge et le sexe, population à domicile de 0 ans et plus, 2010-2011, CANSIM (base de données). (Consulté le: 21 octobre 2016) http://www5.statcan.gc.ca/cansim/a26?lang=fra&id=1051300
Qu’est-ce qu’une crise?
Une crise est une explosion soudaine d’activité électrique dans le cerveau, ce qui provoque une perturbation temporaire dans la façon dont les cellules du cerveau communiquent les unes avec les autres. Le type de crise d’une personne dépend de quelle partie et combien du cerveau est affectée par la perturbation électrique que produit la crise. Une crise peut prendre différentes formes, y compris un regard vide, des mouvements incontrôlés, une altération de la conscience, des sensations étranges ou des convulsions. Les crises sont généralement brèves et peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes.
Environ 1 personne sur 10 aura une crise au cours de sa vie.
Il y a plusieurs raisons possibles pour lesquelles quelqu’un pourrait avoir une crise. Certaines crises sont un symptôme d’une maladie aiguë, comme une maladie ou un retrait d’alcool. Certaines personnes auront une crise isolée sans raison apparente et n’en auront jamais une autre.
Une seule crise n’est pas nécessairement l’épilepsie.
Que dois-je faire si je vois quelqu’un avoir une crise?
1. RESTER CALME
Le plus souvent, une crise se déroulera et se terminera naturellement en quelques minutes.
2. COMBIEN DE TEMPS ?
Appelez le 911 si:
- la crise dure plus de 5 minutes
- la crise se répète sans récupération complète entre les crises
- la personne est enceinte ou a le diabète
- la personne est blessée suite à la crise
- la crise se produit dans l’eau
- vous ne savez pas si la personne souffre d’épilepsie
3. PROTÉGER LES BLESSURES
- Éloignez les objets pointus ou coupants.
- Si la personne tombe au sol, roulez-la sur le côté quand c’est sécuritaire de le faire.
- Placez quelque chose de mou sous leur tête.
- Si la personne erre pendant la crise, restez à ses côtés et écartez-la doucement du danger.
- Lorsque la crise prend fin, rassurez-la et restez avec la personne si elle est confuse.
